Avec les vacances scolaires qui ont débuté, la programmation cinématographique est adaptée. Vous avez certainement vu les affiches pour le film "Fahim", que je suis allée voir ce soir.
J'avoue, je craignais un peu le 'film pour enfant', le pathos, les bons et les méchants et aussi, éventuellement, le mauvais film sur les échecs mais c'est une double excellente surprise à la sortie.
D'abord, c'est un bon film sur les échecs, avec un très bon rendu de l'ambiance des compétitions, des entraînements, des parties. J'ai apprécié aussi la bonne observation, empreinte d'empathie, des personnages hauts en couleurs que sont nombre de joueurs d'échecs. Je n'ai pas le plaisir de connaitre les locaux du club de Créteil mais en tant que présidente de club, je m'y suis sentie immédiatement 'comme chez moi'.
Mais ce n'est pas que cela, c'est beaucoup mieux que cela. C'est aussi un film sur le sort des demandeurs d'asile, sur la misère des temps, ici (les camps de tentes dans Paris, les centres d'accueil) et ailleurs (je ne connais pas le Bangladesh mais le peu que l'on voit de l'Inde est tout à fait réaliste), avec des images et des situations qui ne sont pas là que pour faire joli et faire pleurer Margot dans les chaumières. Le cas de Fahim, 'inspiré d'une histoire vraie' comme l'annonce l'affiche, résonne fortement à l'Echiquier grenoblois et nous concerne tous.
C'est un film qui pose de bonnes questions, pour que la France reste le pays d'une Déclaration, mais pas que.